Nouvelle restitution d’un ensemble de deux œuvres qui se voulaient toutes deux faire monde. Délimitant un territoire de mon enfance, plage peuplée de bunkers échoués et d’esprits volatiles, j’ai voulu prélever des fragments de récits possibles; une ligne d’horizon, point de vue sur un paysage échoué, et un moment sonore, le vent autour du feu, la nuit et ses secrets. C’est en associant mes souvenirs en perdition, ces corps de bétons à la dérive et les machines à jouer qui peuplaient ce temps de mon enfance que j’ai pu développer un langage visuel et sonore qui explore la basse définition comme matériaux communs aux imaginaires de ma génération. Brumes ou on discerne plus qu’on ne voit, il s’agit pour moi d’une invitation à tenter d’y percevoir son propre récit.